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Dans
l'esprit des années trente, les années cinquante amenèrent une féroce
compétition chez les manufacturiers américains dans le domaine des
voitures de luxe, pour un marché pourtant très restreint ! A croire
que le prestige l'emportait alors sur la rentabilité...
Après les Lincoln Continental Mark II et les Imperial Ghia, vendues
à des prix astronomiques, Cadillac se lance dans la voiture de grand
luxe.
Ainsi naît l'Eldorado Brougham, vendue à peu près le double de la
plus chère de son bas de gamme et le triple de la moins chère!
Fidèle à sa tradition, la marque de prestige de General Motors innove
avec une suspension pneumatique qui se révèlera peu fiable (la plupart
des voitures seront converties avec de bons vieux ressorts hélicoïdaux),
des roues en aluminium et des pneus taille basse.
Mais c'est dans le domaine du "gadget" que Cadillac se surpasse:
Sont automatiques: vitres, verrouillage central, antenne, ouverture
du coffre, frein de stationnement, phares, mémoire des sièges, démarreur...
A quoi s'ajoutent l'air climatisé, le régulateur de vitesse, les
rétroviseurs polarisés, mais aussi une affriolante collection de
"délicatesses": gobelets en argent magnétiques dans la boite à gants,
distributeurs de cigarettes et de papier-mouchoirs, ensemble de
rouge à lèvres, poudrier avec miroir, carnet de notes en cuir assorti
avec miroir, peigne et miroir et flacon de parfum Arpège de Lanvin...
Fabriquées à la main, les Eldorado sont très bien finies, le toit
en acier inoxydable et les portes ouvrant à contre-sens, les démarquent
de leurs soeurs plus "modestes", tout comme le moteur à deux carburateurs
quatre corps et 25 chevaux supplémentaires et sa carrosserie spécifique
basse et élancée.
La pilule ne passera pas: seules 707 Eldorado Brougham seront fabriquées
en 57-58...
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